Milena Gimenez et Laurent Dechesne ont ouvert cet après-midi de réflexions et de présentations d’innovation. La planète chauffe, c’est inévitable, mais d’autant plus vite en ville. Selon le rapport du GIEC, au cours du prochain siècle, les vagues de chaleur seront plus nombreuses. Durant ces épisodes, il est à craindre une surmortalité des personnes fragiles, des pertes d’autonomies, une dégradation de la qualité de l’air intérieur et des smogs à l’extérieur, mais aussi des perturbations des activités économiques et d’importantes sollicitations sur les ressources en énergie et en eau pour répondre à la demande en climatisa-tion et aux besoins des plantations. Ces effets seront aggravés dans les îlots de chaleur urbains (ICU), des mi-croclimats artificiels où les élévations de température sont décuplées à cause de l’occupation du sol, l’albédo, le relief où le manque de végétation. L’ICU est un phénomène spatialisé et principalement nocturne. C’est dans la nature transversale de la lutte contre les îlots de chaleur urbains que résident toute la difficulté de l’action. Six principaux leviers ont été identifiés: l’augmentation de la couverture végétale, l’augmentation des surfaces en eau, l’augmentation des surfaces d’ombrage, des matériaux aux propriétés thermiques et optiques adaptées, la diminution des sources de chaleur anthropique, l’adaptation de la morphologie urbaine.
Le sujet nous préoccupe au sein du Cluster EMS, c’est pourquoi nous nous mobilisons. Lucie Reis Oliveira a fait un travail de synthèse sur les innovations pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, qui a abouti à un atelier sur le sujet le 10 septembre 2020. Carolina Henao et Morvan Gaudin travaille au retour de l’eau en ville, pour la réouverture des rus et pour la valorisation des bassins urbains afin de créer des espaces de fraicheur. L’évaporation de l’eau permet en effet de diminuer la température d’un site, c’est d’ailleurs un des objectifs des défis berges, pour répondre aux besoins liés aux usages en milieux hyper denses mais aussi à l’amélioration de la qualité des milieux naturels. Kristell Riou Nivert puis Emma Voisin portent cet appel à innovations sur les berges d’Orly, qui inspireront, nous le souhaitons, les futurs aménagements des berges de la Seine Amont et de ses affluents. Enfin Carolina Henao, Viviane Massacrier du PEMB et Raphaël Jean du GOSB travaillent à l’adaptation des villes pour demain, via le PCAET, la compensation écologique, et le retour de la nature en ville.
Nos membres et partenaires travaillent activement sur ce sujet pour le bien-être en ville, qui était également une des thématiques de notre forum «Eau» du 15 avril 2021.
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