L’Atelier «Faire des déchets organiques une ressources pour les territoires de la Métropole francilienne?» s’est tenu le jeudi 24 septembre 2020 en Salle Robespierre à Ivry-sur-Seine. Cet événement a réuni plus de 90 participants d’horizons variés: collectivités territoriales, administrations, chercheurs, associations, professionnels de la valorisation des déchets... Cet atelier était le résultat d’une collaboration entre GRDF, principal distributeur de gaz naturel en France, la DRIEE, service déconcentré de l’Etat mettant en œuvre à l’échelle de l’Île-de-France les politiques publiques en matière d’environnement, d’énergie et de transition énergétique,et le Cluster Eau-Milieux-Sols, association ayant pour vocation d’accompagner ses membres dans la création de dynamiques d’innovation dans les domaines de l’eau, des milieux et des sols.
Cet atelier visait à situer les principaux enjeux liés à l’émergence de la filière de valorisation des biodéchets et boues d’épuration en Île-de-France et à les situer par rapport à des enjeux locaux propres à trois principaux établissements publics territoriaux, à savoir Paris Est Marne & Bois (T10),Grand Paris Sud Est Avenir(T11)et Grand Orly Seine Bièvre (T12).
Il a été organisé suite à une importante évolution réglementaire sur la législation en matière de tri et de valorisation des biodéchets amenée par la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire(dite loi AGEC).En effet, celle-ci prévoit d’imposer un tri à la source et une valorisation biologique ou une collecte sélective pour l’ensemble des producteurs, détenteurs et générateurs de biodéchets d’ici au 31 décembre 2023, et avance donc la date initialement fixée au 31 décembre 2024 par la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (dite loi LTECV) du 17 août 20151. L’échéance fixée par la loi TECV étant déjà relativement courte, cette nouvelle évolution réglementaire constitue l’occasion de repenser plus largement la filière de traitement des biodéchets en articulation avec les autres filières déjà existantes afin d’atteindre les objectifs fixés en matière de réduction des déchets et de modes de valorisation.
Dans ce contexte, de nombreuses parties prenantes réfléchissent à la mise en place d’une filière dédiée de valorisation matière et énergie des biodéchets, et à plus forte raison, de l’ensemble des déchets organiques. Quelles sont les échelles pertinentes à considérer pour traiter efficacement ces typologies de déchets? Quelles sont les solutions associées? Pour quels contextes, quelles cibles, avec quels moyens et quelles contraintes s’appliquent-elles? Comment articuler et mailler ces différentes solutions afin de faire émerger une filière de valorisation des biodéchets?
Ce sujet est donc désormais au cœur de l’actualité, et ce d’autant plus dans le contexte sanitaire actuel, où il convient d’être particulièrement vigilant sur les modes de valorisation des déchets organiques.
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